Témoignage de Chloé – Shree Janata Primary School
Namaste à tous,
Je m’appelle Chloé et je suis parti en Mars au Népal pour réaliser une mission humanitaire. J’ai l’habitude de voyager pour moi, de faire des beaux voyages, dans des beaux endroits. Mais j’ai toujours été attirée par l’humanitaire, sans savoir pourquoi, le fait d’aider, de se sentir utile, et d’apporter à des gens qui ont bien moins que moi. J’aime énormément les enfants aussi.
Un jour sur Instagram j’ai demandé à la communauté qui me suit s’ils connaissaient des associations fiables, car j’avais un peu peur de me lancer avec une association que j’aurais trouvée sur le net, sans connaître les personnes réellement. J’ai eu beaucoup de réponses, mais une a attirée mon attention car c’était une fille de ma ville qui faisait partie d’une association basée à Clermont-ferrand en collaboration avec une association Népalaise. J’ai donc rencontré Terry, qui a monté Peace for People France. Et j’ai tout de suite accroché avec ses idées et ce qu’il avait mis en place.
J’ai pu choisir la période, la durée de ma mission, je n’avais besoin d’aucun diplôme en particulier, juste de ma motivation. J’ai donné quelques cours d’anglais à l’école alors il faut quand même avoir quelques bases pour être plus à l’aise. Du coup j’ai décidé de partir 2 semaines. Bien que ça soit court, pour m’organiser avec le boulot c’était compliqué, et le fait de partir seule plus longtemps me faisait un peu peur aussi. J’ai demandé de m’occuper des plus jeunes enfants, j’accroche plus avec les plus petits.
J’atterris à Katmandou, le Népal est un pays très pauvre, et la ville est très polluée, le trafic est compliqué, on met à peu près deux heures à arriver au district là où je vais effectuer ma mission et être logée, dans la famille de Santosh, des gens tellement accueillants, gentils et généreux.
Là-bas on mange deux repas, à 8h et à 18h, et à chaque fois : riz, légumes au curry, et une sauce liquide avec un peu de lentilles (le dal). Les premiers jours se passaient très bien jusqu’au moment où je suis tombée malade à la fin du séjour, et là le curry ne pouvait plus passer, ni le riz le matin.
Je partais à l’école à 9h, je descendais prendre le bus avec soit le proviseur soit une maîtresse, 10 min de trajet, 10 min de marche et on arrivait à l’école. Dans mon école il y avait un proviseur et 3 maîtresses. 5 classes avec du coup des niveaux différents, la plus grande classe comptait 13 élèves âgés de 2 à 3 ans en moyenne, puis des classes de 3 à 7 élèves plus âgés en fonction des niveaux.
J’ai été très bien accueillie dans mon école, tout le monde a été d’une gentillesse incroyable, les enfants sont tellement attachants. Même si le premier cours a été un peu impressionnant car je ne savais pas vraiment comment faire et par quoi commencer, ensuite tout s’est déroulé naturellement et c’était un plaisir à chaque moment.
J’aurais aimé réfléchir un peu plus avant et leur apporter des coloriages, des cartes du monde etc.. J’ai fait avec ce que j’avais du coup nous avons vu les couleurs, parties du corps, des jeux, des petits bacs, pictionnary, dessiner et apprendre les drapeaux de différents pays, les animaux…
J’avais cours jusqu’à 14h30, j’avais donc 45 min chaque classe, plus une récré de 10 min et 45 min pour manger. Les repas à l’école n’étaient pas les meilleurs clairement, je pense que c’est ça qui m’a rendue malade, le riz déshydraté et les pois chiches pas très cuits mais très épicés, plus des bouts d’oeufs, et ça 3 jours de suite…
C’est un voyage que je n’oublierai jamais, les enfants m’ont beaucoup touchée, et je me suis attachée très vite à eux, ils sont tous adorables, ils ont tous quelques choses en plus et j’avoue qu’ils me manquent déjà. Les Népalais et la famille qui m’a accueillie aussi, ce sont des gens qui sont heureux du peu qu’ils ont, qui ne se plaignent jamais, qui vous donneraient tout. Et ça vous aide à vous remettre en question sur plein de choses superficielles, ça vous fait voir la vie autrement.
J’aurais aimé faire ce voyage avec une amie, car au début de ma mission il y avait d’autres Françaises et les soirs c’était top de se retrouver avec elles, de discuter, de rigoler. Mais les jours où j’étais seule c’était plus compliqué, je ne suis pas du tout quelqu’un de solitaire, et même si toute la famille était là c’était assez dur de communiquer. Et j’aurais aimé passer plus de temps à l’école, avec les enfants et leur apporter encore plus.
Merci beaucoup aux associations Peace For People.